CHOCKIRIZ
Après « neuf mois de galère » ponctués d’essais infructueux, l’autodidacte passée par de nombreux corps de métiers a fini par trouver la bonne formule, sans suivre de formation.
« Je ne cherche pas à faire du chocolat trop sophistiqué, je veux juste faire les choses moi-même et de façon diététique. »
Tout cela, avec un processus de fabrication particulier : « Ayant de nombreuses intolérances alimentaires, je ne peux pas tout goûter. Je travaille à l’instinct et me fie à mon nez. Ensuite, je fais goûter le chocolat à ma famille, ou même à mon médecin et mon kiné. »
Sa dernière création, datant du mois de mai et présentée lors de la fête de la fraise à Tressin, un chocolat végétal au lait de riz contenant seulement deux allergènes (vanille et lécithine de soja), a reçu « un très bon accueil ». Après le chocolat bio « riche en antioxydants » et le chocolat sans sucre, conçu pour satisfaire les diabétiques, sa gamme s’est encore élargie.
Tout comme son succès : désormais, la Villeneuvoise produit 300 kilos par an, vendus directement à son domicile ou via le site internet de son association (Mieux Vivre Par la Gastronomie), jusque dans le sud de la France, la Suisse ou la Tunisie.
« Il y a de plus en plus d’allergiques, explique-t-elle. Et ne pas pouvoir manger certains ingrédients peut créer des frustrations ». Qu’elle combat à grands coups d’innovations. Après quinze années de pratique, Isabelle Bouzin a encore quelques projets en tête. Et notamment créer un atelier dans le Lot pour profiter pleinement d’une passion devenue son métier. Mais dès la fin de l’été, à son retour de vacances, c’est bien dans son atelier villeneuvois que le chocolat coulera encore